Dérive ou anti-dérive ?… Part1/2
Ce blog est une série de deux articles qui introduisent le principe de fonctionnement d’un voilier est les forces qui s’y appliquent. Dans le premier article, il est question d’écoulement d’air et de pression qui s’exerce sur la voile, dans le deuxième article, il est question de dérive ou anti-dérive. Ces deux forces qui s’exercent dans l’air et dans l’eau permettent de comprendre pourquoi un voilier sans moteur mécanique navigue…
Le dériveur en général
Vu d’en haut, on voit en plus du safran, la partie du système de gouvernail (stick, barre, safran), les trois autres éléments qui constituent un bateau voilier du type laser standard : la coque, la grande voile supportée par la bôme et le mât, et la dérive.

De profil arrière :

Le mât est dans la continuité verticale de l’anti-dérive (ou dérive) au centre de la coque et constitue la partie encastrée de la voile, ayant une adhérence continue et suit le mouvement général du bâteau. La bôme, la partie amovible de la voile à l’état libre (sans application de la force du rappel), suit la direction du vent et aligne la voile…
L’écoulement du vent
Face au vent, la bôme dans la direction du vent, la GV bat au vent, flotte ou fasseye… l’écoulement du vent sur le côté extérieur (vers le large) et intérieur (vers l’intérieur du bateau) de la voile n’est pas uniforme, crée des différences de pression de part et d’autre de la voile. Lorsque la pression à l’intérieur est plus forte, la voile assez souple se gonfle vers l’extérieur et la bôme, étant initialement relâchée, suit le mouvement et s’écarte légèrement vers le large. L’équilibre est grossièrement atteint quant la pression est plus forte maintenant du côté extérieur, obligeant la voile à se gonfler vers l’intérieur cette fois-ci et la bôme se rapproche légèrement de l’axe de la coque et ainsi de suite.
Plus le vent est fort, plus les dépressions sont fortes, le son qui l’accompagne est fort également et la fréquence de ses battements est importante.
Border sa voile
On borde quelque peu la grande voile jusqu’à la sortir de l’axe du vent comme sur la figure:

Du fait que la grande voile est maintenant bordée, c’est à dire que la bôme est maintenue dans l’angle avec le vent, le vent exerce une force visible par la déformation de la surface de la voile (gonflement vers le large) ou creu dans la voile.
Est-elle uniformément répartie ?
Si la pression est liée à la densité de particules d’air sur les côtés intérieur (aussi appelé intrados) et extérieur (extrados) de la voile, on a droit de supposer que plus le ralentissement de l’écoulement est fort plus la pression est forte du fait de la différente de la densité de l’air de part et d’autre de la grande voile.
A quel niveau l’air semble-t-il ralentir au plus fort sous la voile (à l’intérieur) et de ce fait, constitué un différentiel maximal de pression ? vers le haut ou le bas du mât (ou guindant) ? au devant de la bôme (côté du mât, du guindant) ou en arrière vers la chute ?
A suivre… dans la deuxième partie.